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Le train
L'histoire du train à Val-Morin a commencé bien avant son arrivée. En effet, l'inauguration de la voie ferrée a eu lieu en 1892 (...)
Restaurant chez Viviane à la gare
Locomotive et René (1956)
Gare de Val-Morin, train dans la neige
Gare de Val-Morin, train 1978
Dernier train de marchandises
Dernier train de marchandises du Canadien Pacifique qui passe à Val-Morin en 1989, près de la rue de la défunte gare démolie en 1981.
L'autoroute des Laurentides, construite entre 1958 et 1974, amène l'interruption du service de passager dès 1960. Il sera brièvement remis en service de façon limitée entre 1977 et 1981 avant d'être définitivement abandonné. La ligne fut encore utilisée jusqu'en 1989 pour le transport de marchandises.
L'autoroute des Laurentides, construite entre 1958 et 1974, amène l'interruption du service de passager dès 1960. Il sera brièvement remis en service de façon limitée entre 1977 et 1981 avant d'être définitivement abandonné. La ligne fut encore utilisée jusqu'en 1989 pour le transport de marchandises.
La première gare
La gare a été construite vers 1892. Elle était très modeste mais fonctionnelle. Les activités générées par la gare, comme l'arrivée des touristes, des marchandises, de la poste, étaient un point d'attraction et l'occasion de rencontres.
Un fanal à l'huile était accroché au mur de la gare pour faire un signal: la lumière rouge veut dire d'arrêter, il y a des passagers ou des marchandises; la lumière bleue indique de passer tout droit.
En 1932, le mardi 17 février, on cite dans le Journal Le Devoir: "La coquette petite gare du Pacifique Canadien à Val-Morin, dans les Laurentides, a été complètement détruite par un incendie lundi soir, et aujourd'hui, il ne reste plus que des débris calcinés, les livres et l'outillage mêmes ayant été perdus dans le désastre. Le feu fut découvert à 7 h 35 et l'alarme fut immédiatement donnée à la station voisine de Val-David. Une foule de gens accoururent sans tarder sur la scène de la conflagration, mais il était déjà trop tard pour sauver l'édifice. On ne connaît pas encore la cause du feu."
Un fanal à l'huile était accroché au mur de la gare pour faire un signal: la lumière rouge veut dire d'arrêter, il y a des passagers ou des marchandises; la lumière bleue indique de passer tout droit.
En 1932, le mardi 17 février, on cite dans le Journal Le Devoir: "La coquette petite gare du Pacifique Canadien à Val-Morin, dans les Laurentides, a été complètement détruite par un incendie lundi soir, et aujourd'hui, il ne reste plus que des débris calcinés, les livres et l'outillage mêmes ayant été perdus dans le désastre. Le feu fut découvert à 7 h 35 et l'alarme fut immédiatement donnée à la station voisine de Val-David. Une foule de gens accoururent sans tarder sur la scène de la conflagration, mais il était déjà trop tard pour sauver l'édifice. On ne connaît pas encore la cause du feu."
Gare de Val-Morin, 1940
Le Val-Morin agricole
La photo date de 1910 environ, elle présente le visage agricole de Val-Morin. Le bâtiment plus imposant deviendra le bureau de poste de la gare; à droite on voit la maison de Pascal Ouellette sur la rue de la «station». «Celui qui a construit le bureau de poste de la gare, c'était Fidèle Ouellette. Pascal père a été maître de poste avant Fidèle dans sa maison près de la rivière. Le bureau de poste a changé plusieurs fois de maison et quand Fidèle a construit sa demeure, il a choisi l'endroit pour la vue du lac. Rodrigue, mon grand-père, cultivait toute la terre parce que dans le temps, ici ils appelaient ça l'avenue Ouellette. Après, ils ont changé les noms et c'est devenu la 7e avenue. Avant, c'était l'avenue Ouellette, c'était la Montée Ouellette jusqu'en haut, jusqu'à la Vallée Tyrolienne au croisement pour aller au Far Hills.» (François Ouellette, entrevue)
«Il faut aussi admettre que si une certaine forme d'agriculture a pu s'y développer jadis et s'y maintenir longtemps, c'était uniquement en raison des efforts et de la persévérance des colons et des paysans d'une part, et de l'insistance de l'Église et de l'État d'autre part. (Serge Laurin, Histoire des Laurentides)
«Il faut aussi admettre que si une certaine forme d'agriculture a pu s'y développer jadis et s'y maintenir longtemps, c'était uniquement en raison des efforts et de la persévérance des colons et des paysans d'une part, et de l'insistance de l'Église et de l'État d'autre part. (Serge Laurin, Histoire des Laurentides)
Arrivée en gare du train à vapeur
À voir cette dame avec ses skis, on pense aux trains de neige. Au sein du Pacifique Canadien, Raoul Clouthier a toujours encouragé la compagnie à maintenir et améliorer les trains de ski. De 11 000 skieurs en 1927 le nombre est passé à 51 000 en 1936 et 96 000 en 1938 (La Presse, 22 décembre 1938) et 125 000 en 1941 (Le Devoir, 27 décembre 1941).
"La compagnie dut mettre en service sur sa ligne du Nord jusqu'à 15 trains de 8 à 10 wagons chacun, lesquels du vendredi matin au dimanche soir, véhiculaient dans les deux sens entre Montréal et les pentes neigeuses des Laurentides jusquà 15 000 skieurs!" (autobiographie de M. Clouthier)
De 1936 au début des années 1950, Raoul Clouthier, propriétaire du Sun Valley, veillait à ce que des communiqués de presse soient émis régulièrement durant tout l'hiver, par le Pacifique Canadien, pour vanter les mérites des Laurentides et encourager les Montréalais à aller y faire du ski.
(Source: Dossier de présentation de Raoul Clouthier au Temple de la renommée du ski par M. Pierre Dumas)
"La compagnie dut mettre en service sur sa ligne du Nord jusqu'à 15 trains de 8 à 10 wagons chacun, lesquels du vendredi matin au dimanche soir, véhiculaient dans les deux sens entre Montréal et les pentes neigeuses des Laurentides jusquà 15 000 skieurs!" (autobiographie de M. Clouthier)
De 1936 au début des années 1950, Raoul Clouthier, propriétaire du Sun Valley, veillait à ce que des communiqués de presse soient émis régulièrement durant tout l'hiver, par le Pacifique Canadien, pour vanter les mérites des Laurentides et encourager les Montréalais à aller y faire du ski.
(Source: Dossier de présentation de Raoul Clouthier au Temple de la renommée du ski par M. Pierre Dumas)
Parcours d'été
Après le dur hiver, le train amenait aussi les touristes d'été attirés par la beauté du paysage et les eaux cristallines du lac Raymond.
Cette photo a été prise au détour près du Camp Maupas, où la rivière du Nord reprend son cours.
Cette photo a été prise au détour près du Camp Maupas, où la rivière du Nord reprend son cours.
De Montréal à Val-Morin
Mme Jeannette Savoie St-Hilaire descend du train à Val-Morin.
Le 23 juillet 1917, Rodolphe St-Hilaire, machiniste et homme de mécanique, épousait Jeannette Savoie, institutrice de Sainte-Marie en Beauce. Jeannette et Rodolphe se sont installés dans le quartier Rosemont à Montréal pour y élever leurs douze enfants alors que Rodolphe travaillait comme contremaître aux usines Angus. Cet emploi lui donnait droit à des passes de passage gratuit en train sur les lignes du Canadien Pacifique.
Vers la fin des années '30, le couple acquiert une propriété à Val-Morin sur la rivière du Nord diagonalement face au Camp Maupas. C'est en train qu'ils s'y rendent les fins de semaines avant de s'y installer en permanence en 1960. Rendu à la gare de Val-Morin, il fallait prendre le taxi de M. Narcise Ménard pour se rendre au bout de la 4e avenue, là où se situait la résidence d'été des St-Hilaire.
Le 23 juillet 1917, Rodolphe St-Hilaire, machiniste et homme de mécanique, épousait Jeannette Savoie, institutrice de Sainte-Marie en Beauce. Jeannette et Rodolphe se sont installés dans le quartier Rosemont à Montréal pour y élever leurs douze enfants alors que Rodolphe travaillait comme contremaître aux usines Angus. Cet emploi lui donnait droit à des passes de passage gratuit en train sur les lignes du Canadien Pacifique.
Vers la fin des années '30, le couple acquiert une propriété à Val-Morin sur la rivière du Nord diagonalement face au Camp Maupas. C'est en train qu'ils s'y rendent les fins de semaines avant de s'y installer en permanence en 1960. Rendu à la gare de Val-Morin, il fallait prendre le taxi de M. Narcise Ménard pour se rendre au bout de la 4e avenue, là où se situait la résidence d'été des St-Hilaire.
La "Coupe de roche"
Cette photo illustre le parcours du train le long du lac Raymond. La locomotive s'avance avec son panache de fumée en direction sud vers Montréal. Sur un côté de la voie ferrée, appelé la "Coupe de roche", se trouvent trois personnes, arrivées soit en chaloupe ou par la marche le long de la voie. On y reconnaît mademoiselle Irène Lapierre, résidente de Val-Morin, accompagnée d'une amie et d'un jeune garçon et son chien.
Le P'tit train du Nord, grâce au Canadien Pacifique et plus tard à Via Rail Canada, a contribué à l'essor touristique dans notre région.
Le P'tit train du Nord, grâce au Canadien Pacifique et plus tard à Via Rail Canada, a contribué à l'essor touristique dans notre région.
Le bureau de poste
Tout près de la gare se trouvait la maison de Fidèle Ouellette, un des pionniers de Val-Morin. Avec son épouse, Corrine Filiatrault, il a transformé la pension en épicerie, et en 1914, le bureau de poste contenant 30 cases a été installé. On appelait ce secteur Val-Morin Station. Le courrier arrivait par le train.
Après le décès de Mme Ouellette dans un accident d'auto, deux de ses filles, Félicité et Monique, aidés de leurs époux Lucien et Paul Lepage, ont pris en charge le commerce de leurs parents.
Ce bureau de poste est devenu célèbre car en 1993, il a été exposé au Musée de la Civilisation à Hull et ce pour plusieurs années. Quant à la maison, elle s'élève encore fièrement au coin de la 7e avenue et du Chemin de la Gare, et porte le nom des "Jardins de la Gare".
Après le décès de Mme Ouellette dans un accident d'auto, deux de ses filles, Félicité et Monique, aidés de leurs époux Lucien et Paul Lepage, ont pris en charge le commerce de leurs parents.
Ce bureau de poste est devenu célèbre car en 1993, il a été exposé au Musée de la Civilisation à Hull et ce pour plusieurs années. Quant à la maison, elle s'élève encore fièrement au coin de la 7e avenue et du Chemin de la Gare, et porte le nom des "Jardins de la Gare".
Mon pays, c'est l'hiver
Cette photo illustre une scène d'hiver à la gare de Val-Morin avec des toitures protectrices servant à protéger les passagers à leur descente du train, de même que les marchandises destinées aux commerçants.
On y distingue aussi un cocher et ses chevaux, attendant l'arrivée du train pour accueillir les passagers et les conduire au village ou à leur destination. De nombreux skieurs étaient ainsi transportés pour être emmenés aux stations de ski et certains à l'église Saint-Norbert pour y assister à la messe du dimanche matin à la fin de laquelle le curé procédait à la bénédiction des skis.
La clientèle d'été se composait de familles occupant des chalets et de touristes logeant dans les hôtels, auberges ou pensions de famille qui s'ouvraient à cette époque.
On y distingue aussi un cocher et ses chevaux, attendant l'arrivée du train pour accueillir les passagers et les conduire au village ou à leur destination. De nombreux skieurs étaient ainsi transportés pour être emmenés aux stations de ski et certains à l'église Saint-Norbert pour y assister à la messe du dimanche matin à la fin de laquelle le curé procédait à la bénédiction des skis.
La clientèle d'été se composait de familles occupant des chalets et de touristes logeant dans les hôtels, auberges ou pensions de famille qui s'ouvraient à cette époque.
L'Histoire du train
L'histoire du train à Val-Morin a commencé bien avant son arrivée. En effet, l'inauguration de la voie ferrée a eu lieu en 1892, mais dès 1883, une résolution était envoyée aux gouvernements provincial et fédéral par M. Pierre Basile Benoît pour demander la construction d'un chemin de fer de Saint-Jérôme à Kiamika. On y lit: "...la construction du chemin de fer de St-Jérôme au Désert est une oeuvre éminemment nationale et l'on considère que les gouvernements, dont le devoir est de veiller au sort de ses administrés, manqueraient à leur mission s'ils n'assuraient pas la construction de ce chemin."
M. Benoît a été élu député de Chambly dans le premier parlement en 1867. À cette époque, pour enrayer un grave problème d'exil vers les États-Unis, il soutient le Curé Labelle dans son projet de voie ferrée. Ensemble, ils ont fait le voyage sur la rivière La Lièvre et dans les bois pour trouver des terres. C'est ainsi que M. Benoît a fondé le village de St-Gérard de Montarville (Kiamika). Le Curé Labelle le considérait comme son apôtre au parlement d'Ottawa.
(Source: M. Pierre Benoît Livernois et le journal Le Nord, 29/01/1883)
M. Benoît a été élu député de Chambly dans le premier parlement en 1867. À cette époque, pour enrayer un grave problème d'exil vers les États-Unis, il soutient le Curé Labelle dans son projet de voie ferrée. Ensemble, ils ont fait le voyage sur la rivière La Lièvre et dans les bois pour trouver des terres. C'est ainsi que M. Benoît a fondé le village de St-Gérard de Montarville (Kiamika). Le Curé Labelle le considérait comme son apôtre au parlement d'Ottawa.
(Source: M. Pierre Benoît Livernois et le journal Le Nord, 29/01/1883)
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