top of page
Hôtel
Les hôtels étaient en grand nombre à l'époque à Val-Morin
L'HÔTEL FAR HILLS INN
La Laurentian Resorts Association tient une assemblée spéciale au Ritz Carlton: «En novembre 1939, Athanase David, M.P.P., adressait la parole à une assemblée spéciale de la Laurentian Resorts, on y retrouve T.-H. Chennell, du Pinehurst de Val-Morin, et V. Posthill, du Far Hills Inn, aussi de Val-Morin. L'hôtel n'est pas ouvert encore, il ouvre l'année suivante. (La Presse, L'Avenir du Nord, vendredi 17 novembre 1939).
L'hôtel est construit en 1940 sur la terre familiale de Luc Vendette (père), près du lac Lavallée. M. Posthill, un ancien banquier, s'occupe de l'hôtel avec sa soeur. L'hôtel est au coeur du réseau des pistes de ski de randonnée. On ajoute deux «rope tow». Le 1er fonctionnait au moyen d'un câble près du lac Bélair, et le 2e avec un "T-bar" (téléski), près du lac Lavallée. Le Far Hills devient un hôtel réputé. M. Posthill s'implique pour le développement du tourisme avec la Laurentian Resorts dont il devient le président. «Au début des années 60, les activités déclinent, il y avait des problèmes; temporairement, le Royal Trust a repris. Monsieur Patrick est entré dans le portrait. Il a acheté la propriété.»
En 71, M. Pemberton Smith a commencé à s'impliquer dans l'hôtel, «dans une société qui était propriétaire de l'hôtel à cette époque, une société contrôlée par la famille Bronfman. Pas Charles mais le côté de Seagram, l'autre côté de la famille, la famille Peter et Edward Bronfman. Une de leurs sociétés parmi leurs trois cents sociétés. Pour être plus précis, ils ont acheté dans les années 72. C'était la société Miko Enterprises et moi j'ai acheté en 75.»
«Cela a changé depuis que j'ai acheté l'hôtel. J'ai une clientèle plus haute gamme que quand j'ai acheté l'hôtel. On a toujours fait des congrès. On a toujours eu des congrès très intéressants, internationnaux, des congrès d'exécutifs, toutes sortes de congrès. Les congrès sont sûrement cinquante pour cent de nos affaires au Far Hills. Avec le ski de fond, l'hiver, j'avais toujours une forte clientèle américaine. C'était un des hôtels avec un des plus hauts pourcentages de clientèle américaine dans les Laurentides. On a eu des personnes célèbres. Entre autres, on a eu monsieur Pierre Elliot Trudeau assez souvent. On a eu monsieur Brasseur; on a eu monsieur John Turner, monsieur Jean Chrétien. Pour sept semaines, on a eu Jean-Jacques Sergent Schreiber, le défi mondial. Il est resté ici pour faire la traduction de son livre en anglais. On a eu plusieurs personnes des États-Unis fort intéressantes, comme Kessingher.» Le Far Hills a innové en procédant à l'entretien mécanique des pistes. «Nous avons ouvert en 1973 le premier centre de ski de fond commercial de toute la province de Québec.» (Entrevue, Pemberton Smith). Le Far Hills est toujours classé comme l'un des plus beaux domaines skiables au Québec. En 1975, il est une des étapes pour commémorer le 100e anniversaire de Herman Smith Johannsen (Jackrabbit). Au quotidien, M. Smith laisse sa femme Louise gérer l'hôtel.
Finalement, M. Smith et son épouse, devant les besoins de restauration du bâtiment et toute la saga autour du parc, ont choisi de vendre. Des intérêts suisses, par l'entreprise d'une compagnie canadienne, s'en portent acquéreurs en 2007. Après des hésitations sur la restauration ou la reconstruction, on a entrepris aujourd'hui de restaurer à partir de l'enveloppe du bâtiment, en cherchant à préserver le cachet du lieu tout en apportant plusieurs améliorations fonctionnelles. L'hôtel a déjà rouvert ses portes au printemps 2019 dans le Cedar Lodge qui avec 15 chambres accueille les visiteurs qui fréquentent le parc régional. Le nouveau Far Hills va devenir un incontournable pour Val-Morin avec ces 3 pavillons: le Far Hills-Main Lodge, le Cedar Lodge, ainsi que le Spruce Lodge.
L'ouverture du Far Hills-Main Lodge est prévue pour le printemps 2020. Il comprendra tous les services offerts dans un hôtel 4 étoiles en plus de ses 22 chambres et suites. Dans une 3e phase, le pavillon Spruce Lodge sera rénové. Celui-ci comprendra 20 chambres réparties sur 2 étages ainsi qu'une salle de banquet pouvant accueillir jusqu'à 125 convives ou être séparée en 2 parties. On a aussi prévu des mini maisons MicroHab réparties sur le domaine.
L'hôtel est construit en 1940 sur la terre familiale de Luc Vendette (père), près du lac Lavallée. M. Posthill, un ancien banquier, s'occupe de l'hôtel avec sa soeur. L'hôtel est au coeur du réseau des pistes de ski de randonnée. On ajoute deux «rope tow». Le 1er fonctionnait au moyen d'un câble près du lac Bélair, et le 2e avec un "T-bar" (téléski), près du lac Lavallée. Le Far Hills devient un hôtel réputé. M. Posthill s'implique pour le développement du tourisme avec la Laurentian Resorts dont il devient le président. «Au début des années 60, les activités déclinent, il y avait des problèmes; temporairement, le Royal Trust a repris. Monsieur Patrick est entré dans le portrait. Il a acheté la propriété.»
En 71, M. Pemberton Smith a commencé à s'impliquer dans l'hôtel, «dans une société qui était propriétaire de l'hôtel à cette époque, une société contrôlée par la famille Bronfman. Pas Charles mais le côté de Seagram, l'autre côté de la famille, la famille Peter et Edward Bronfman. Une de leurs sociétés parmi leurs trois cents sociétés. Pour être plus précis, ils ont acheté dans les années 72. C'était la société Miko Enterprises et moi j'ai acheté en 75.»
«Cela a changé depuis que j'ai acheté l'hôtel. J'ai une clientèle plus haute gamme que quand j'ai acheté l'hôtel. On a toujours fait des congrès. On a toujours eu des congrès très intéressants, internationnaux, des congrès d'exécutifs, toutes sortes de congrès. Les congrès sont sûrement cinquante pour cent de nos affaires au Far Hills. Avec le ski de fond, l'hiver, j'avais toujours une forte clientèle américaine. C'était un des hôtels avec un des plus hauts pourcentages de clientèle américaine dans les Laurentides. On a eu des personnes célèbres. Entre autres, on a eu monsieur Pierre Elliot Trudeau assez souvent. On a eu monsieur Brasseur; on a eu monsieur John Turner, monsieur Jean Chrétien. Pour sept semaines, on a eu Jean-Jacques Sergent Schreiber, le défi mondial. Il est resté ici pour faire la traduction de son livre en anglais. On a eu plusieurs personnes des États-Unis fort intéressantes, comme Kessingher.» Le Far Hills a innové en procédant à l'entretien mécanique des pistes. «Nous avons ouvert en 1973 le premier centre de ski de fond commercial de toute la province de Québec.» (Entrevue, Pemberton Smith). Le Far Hills est toujours classé comme l'un des plus beaux domaines skiables au Québec. En 1975, il est une des étapes pour commémorer le 100e anniversaire de Herman Smith Johannsen (Jackrabbit). Au quotidien, M. Smith laisse sa femme Louise gérer l'hôtel.
Finalement, M. Smith et son épouse, devant les besoins de restauration du bâtiment et toute la saga autour du parc, ont choisi de vendre. Des intérêts suisses, par l'entreprise d'une compagnie canadienne, s'en portent acquéreurs en 2007. Après des hésitations sur la restauration ou la reconstruction, on a entrepris aujourd'hui de restaurer à partir de l'enveloppe du bâtiment, en cherchant à préserver le cachet du lieu tout en apportant plusieurs améliorations fonctionnelles. L'hôtel a déjà rouvert ses portes au printemps 2019 dans le Cedar Lodge qui avec 15 chambres accueille les visiteurs qui fréquentent le parc régional. Le nouveau Far Hills va devenir un incontournable pour Val-Morin avec ces 3 pavillons: le Far Hills-Main Lodge, le Cedar Lodge, ainsi que le Spruce Lodge.
L'ouverture du Far Hills-Main Lodge est prévue pour le printemps 2020. Il comprendra tous les services offerts dans un hôtel 4 étoiles en plus de ses 22 chambres et suites. Dans une 3e phase, le pavillon Spruce Lodge sera rénové. Celui-ci comprendra 20 chambres réparties sur 2 étages ainsi qu'une salle de banquet pouvant accueillir jusqu'à 125 convives ou être séparée en 2 parties. On a aussi prévu des mini maisons MicroHab réparties sur le domaine.
L'HÔTEL HIGHLAND INN
Frederick Scroggie agrandit une petite auberge qui avait été construite en 1904, le Highland Inn ouvre en 1922. M.Scroggie achète en 1912, sur le territoire actuel de Val-Morin, un domaine au lac Long qui est renommé lac Scroggie. Le mont le surplombant deviendra le mont Scroggie. En novembre 1914, il revend la propriété à George Layfield, le mari de sa nièce Mary Ellen Scroggie, fille d'Ernest. Était-ce pour soustraire de la faillite l'entreprise familiale? Il continuera d'occuper cette propriété. jusqu'à sa mort. Les Scroggie avaient développé à Montréal un commerce prospère, «ils avaient organisé un vaste commerce de vente par catalogue dans tout le Dominion». En 1905, on qualifie leur magasin de "La maison de vente par catalogue de l'Est du Canada" (Stewart). Elle affiche le plus gros chiffre d'affaires à l'est de l'Ontario». (Société d'histoire de Val-David).
Au début de la guerre de 1914, leur magasin, après avoir occupé l'édifice Belgo à Montréal, est en difficulté. En 1916, la nouvelle maison Scroggie déclare faillite. (Le Devoir, 16 décembre 1918). En 1923, Almy's Ltd fait à son tour faillite et leur magasin est fermé (Le Devoir, 23 février 1922). L'hôtel devient une sorte de refuge pour Frederick Scroggie. Dans La Presse du 24 juillet 1930, on décrit ainsi le Highland Inn: «sa spacieuse véranda surplombe le lac Scroggie où se pratiquent la natation et le canotage. Le visiteur quelque peu amateur de littérature et de belles choses est tout charmé de retrouver dans ce chalet à l'aspect rustique une atmosphère de culture, les murs étant tapissés de cinq mille volumes et les moindres meubles ornés de porcelaine précieuse».
Le jeu et la boisson ont ruiné Frederick Scroggie. En 1935, il doit de l'argent à maints fournisseurs qui, pour se rembourser, obtiennent la permission de couper du bois sur le territoire de son vaste domaine. L'épouse de Frederick décède vers le milieu des années 30. Des résidents de Val-Morin trouvent M. Scroggie à l'hiver 1935, gelé dans une chambre de son hôtel. Il était alors âgé de 61 ans. (Viau, 2011)
En 1937, les Frères des Écoles Chrétiennes rachètent le domaine d'une superficie d'environ 625 acres, les bâtisses, les meubles, la lingerie, les poêles, les fournaises, des porcelaines, la coutellerie, des livres, de l'argenterie, des glacières, des tapis, les rideaux, les cadres, deux chevaux, les vaches, les volailles, les voitures d'hiver et d'été, les harnais et quatre bateaux. Les Frères rebaptisent le lac La Salle en l'honneur du fondateur de leur communauté (Viau, 2011). Voir Paul Carle, Michel Allard et Pierre Dumas, LES SCROGGIE À VAL-DAVID, Société d'histoire de Val-David, Janvier 2019. Frederick et son frère Ernest Scroggie ont été parmi les premiers à signer en 1921 la requête demandant la création de la municipalité du village de Saint-Jean-Baptiste-de-Bélisle (Ski-se-dit, décembre 2018, page 23).
Au début de la guerre de 1914, leur magasin, après avoir occupé l'édifice Belgo à Montréal, est en difficulté. En 1916, la nouvelle maison Scroggie déclare faillite. (Le Devoir, 16 décembre 1918). En 1923, Almy's Ltd fait à son tour faillite et leur magasin est fermé (Le Devoir, 23 février 1922). L'hôtel devient une sorte de refuge pour Frederick Scroggie. Dans La Presse du 24 juillet 1930, on décrit ainsi le Highland Inn: «sa spacieuse véranda surplombe le lac Scroggie où se pratiquent la natation et le canotage. Le visiteur quelque peu amateur de littérature et de belles choses est tout charmé de retrouver dans ce chalet à l'aspect rustique une atmosphère de culture, les murs étant tapissés de cinq mille volumes et les moindres meubles ornés de porcelaine précieuse».
Le jeu et la boisson ont ruiné Frederick Scroggie. En 1935, il doit de l'argent à maints fournisseurs qui, pour se rembourser, obtiennent la permission de couper du bois sur le territoire de son vaste domaine. L'épouse de Frederick décède vers le milieu des années 30. Des résidents de Val-Morin trouvent M. Scroggie à l'hiver 1935, gelé dans une chambre de son hôtel. Il était alors âgé de 61 ans. (Viau, 2011)
En 1937, les Frères des Écoles Chrétiennes rachètent le domaine d'une superficie d'environ 625 acres, les bâtisses, les meubles, la lingerie, les poêles, les fournaises, des porcelaines, la coutellerie, des livres, de l'argenterie, des glacières, des tapis, les rideaux, les cadres, deux chevaux, les vaches, les volailles, les voitures d'hiver et d'été, les harnais et quatre bateaux. Les Frères rebaptisent le lac La Salle en l'honneur du fondateur de leur communauté (Viau, 2011). Voir Paul Carle, Michel Allard et Pierre Dumas, LES SCROGGIE À VAL-DAVID, Société d'histoire de Val-David, Janvier 2019. Frederick et son frère Ernest Scroggie ont été parmi les premiers à signer en 1921 la requête demandant la création de la municipalité du village de Saint-Jean-Baptiste-de-Bélisle (Ski-se-dit, décembre 2018, page 23).
Hotel du Mont Sauvage 20-60 Maison théorêt_1_low.jpg
L'HÔTEL DU CAP
Cet hôtel, situé sur la rue Morin, à l'angle de la 11e avenue, était à l'origine une maison de pension. Vers 1925, il a été acheté par Damien Marinier et son épouse Catherine Scheffer. L'hôtel a été exploité jusqu'en 1952 par la famille Marinier.
L'hôtel a servi de résidence familiale pour les Marinier (9 enfants; six filles et trois garçons). Durant l'hiver, des skieurs y étaient hébergés tandis que l'été, des vacanciers y séjournaient.
Après 1952, la situation de l'hôtel s'est détériorée et il fut finalement détruit par un incendie le 25 juillet 1980.
L'hôtel a été nommé "Hôtel du Cap" en raison du cap de roche situé en arrière du bâtiment.
L'hôtel a servi de résidence familiale pour les Marinier (9 enfants; six filles et trois garçons). Durant l'hiver, des skieurs y étaient hébergés tandis que l'été, des vacanciers y séjournaient.
Après 1952, la situation de l'hôtel s'est détériorée et il fut finalement détruit par un incendie le 25 juillet 1980.
L'hôtel a été nommé "Hôtel du Cap" en raison du cap de roche situé en arrière du bâtiment.
Hôtel Clément_low.jpg
L'HÔTEL PANORAMA INN
L'Hôtel Panorama Inn était situé sur la rue Morin, en face du golf. Cet hôtel portait bien son nom car il avait une vue splendide sur le golf, le lac et les montagnes.
Sa grande salle très éclairée réunissait beaucoup de gens lors d'assemblées avec les dignitaires: députés, ministres, conseillers, etc. Durant ces années 30-40-50, plusieurs notables de Val-Morin tels que M. J.P.B.Casgrain, M. Stevenson, M. Dow, et autres recevaient des invités de marque.
Dans le journal La Presse du jeudi 30 janvier 1947, on peut lire cette annonce: Hôtel Panorama, Val-Morin, situé 1/2 mille de la gare. Endroit idéal. SKI-TOW sur les lieux. Salle d'amusements, 20 chambres modernes, eau chaude, douche. Excellente cuisine. Matelas à ressorts. Foyer dans le vivoir. Aussi chalet de 8 chambres. ALICE DESY, prop. tél. 467-J-2, 171-W-5. (Le ski-tow tout près était le Mont Bélair dans la 4e avenue).
Plusieurs propriétaires ont occupé ce commerce après Mme Désy. L'hôtel a changé de nom pour s'appeler l'Auberge du Mont Sauvage. (Ne pas confondre avec l'Hôtel Mont Sauvage). Dans les années 80, il a dû fermer ses portes et être démoli pour cause de sécurité.
Sa grande salle très éclairée réunissait beaucoup de gens lors d'assemblées avec les dignitaires: députés, ministres, conseillers, etc. Durant ces années 30-40-50, plusieurs notables de Val-Morin tels que M. J.P.B.Casgrain, M. Stevenson, M. Dow, et autres recevaient des invités de marque.
Dans le journal La Presse du jeudi 30 janvier 1947, on peut lire cette annonce: Hôtel Panorama, Val-Morin, situé 1/2 mille de la gare. Endroit idéal. SKI-TOW sur les lieux. Salle d'amusements, 20 chambres modernes, eau chaude, douche. Excellente cuisine. Matelas à ressorts. Foyer dans le vivoir. Aussi chalet de 8 chambres. ALICE DESY, prop. tél. 467-J-2, 171-W-5. (Le ski-tow tout près était le Mont Bélair dans la 4e avenue).
Plusieurs propriétaires ont occupé ce commerce après Mme Désy. L'hôtel a changé de nom pour s'appeler l'Auberge du Mont Sauvage. (Ne pas confondre avec l'Hôtel Mont Sauvage). Dans les années 80, il a dû fermer ses portes et être démoli pour cause de sécurité.
L'HÔTEL PINEHURST INN
Charles Stansfield, originaire de New York, veut faire du Pinehurst une destination de prestige pour les Laurentides.
Ce dernier travaille pour la Metropolitain Insurance of New York. Il construit en 1926 un hôtel de grand luxe et reçoit des touristes américains dont plusieurs fortunés. Son hôtel, «chauffé à la vapeur», compte 55 chambres et constitue un domaine avec ses bâtiments attenants.
Dès son arrivée à Val-Morin, il joint la Laurentian Resorts Association fondée en 1918 à l'initiative d'Émile Cochand de Sainte-Marguerite qui préside l'association jusqu'en 1930. Le Pinehurst fait de la publicité dans le Devoir, la Presse, le Canada dans les années 20 et 30. Il vante le calme des Laurentides et son programme d'activités physiques pour profiter du lieu. Le Pinehurst recrute Émile Maupas à partir de 1928 comme directeur des activités sportives. On vise même une clientèle d'hommes d'affaires voulant se détendre. Le Pinehurst recrute Jackrabbit en 1932 qui travaille avec MM. Maupas et Cochand à organiser des compétitions de ski de fond. Val-Morin est une destination.
Une annonce dans la Presse de juin 1929: "PINEHURST INN", Val-Morin, VILLEGIATURE A L'ANNEE, Culture physique _ Exercices d'assouplissement pour hommes d'affaires, par le professeur Émile Maupas. En 1937, dans la Presse: "The most popular hotels at Val Morin are the well-known Pinehurst Inn, and Camp Maupas, across the lake." Laurentians on parade: Laurentian Mountains, Province of Quebec, Canada.
L'hôtel sera vendu en 1944 à M. Charles Paul qui démarre une campagne publicitaire dans le Canada, pour la relance de l'hôtel. En 1945, M, Paul est heureux d'annoncer qu'il s'est assuré les services du fameux Émile Cousineau comme instructeur de ski au Pinehurst Inn. Le seul hôtel avec un CASINO DE DANSE. Orchestre toutes les fins de semaine. (Le Canada, 12 janvier 1945). En décembre 1947, l'hôtel Pinehurst de Val-Morin est une perte totale. «Un des plus beaux hôtels des Laurentides au nord de Montréal est ce matin une perte complète. Il n'y avait que quatre personnes dans l'hôtel à ce moment. Elles étaient toutes des employées de M. Charles Paul, propriétaire de l'hôtel. M. Paul était à Montréal hier soir, au moment de la tragédie. L'hôtel Pinehurst avait quatre étages et comprenait 58 chambres. On y faisait des réparations depuis quelques jours, et la réouverture devait avoir lieu cette semaine.» (Le Canada, Le Devoir, 1903-1954, samedi 6 décembre 1947)
À l'été de 1949, l'auberge Pinehurst ayant repris ses activités doit fermer de façon temporaire avec quatre autres établissements. «Les propriétaires de ces hôtels avaient transgressé la loi en fermant à des heures trop tardives ou encore en tolérant des indésirables. Le chef de la police des liqueurs a aussi révélé que 15 camions et automobiles qui avaient servi au transport illégal de boisson avaient été saisis. On reproche au Pinehurst d'avoir donné des représentations à 3 h du matin.» (La Presse 10 août, le Devoir jeudi 11 août 1949). Enfin, l'auberge va cesser ses activités, détruite par le feu en 1961.
Ce dernier travaille pour la Metropolitain Insurance of New York. Il construit en 1926 un hôtel de grand luxe et reçoit des touristes américains dont plusieurs fortunés. Son hôtel, «chauffé à la vapeur», compte 55 chambres et constitue un domaine avec ses bâtiments attenants.
Dès son arrivée à Val-Morin, il joint la Laurentian Resorts Association fondée en 1918 à l'initiative d'Émile Cochand de Sainte-Marguerite qui préside l'association jusqu'en 1930. Le Pinehurst fait de la publicité dans le Devoir, la Presse, le Canada dans les années 20 et 30. Il vante le calme des Laurentides et son programme d'activités physiques pour profiter du lieu. Le Pinehurst recrute Émile Maupas à partir de 1928 comme directeur des activités sportives. On vise même une clientèle d'hommes d'affaires voulant se détendre. Le Pinehurst recrute Jackrabbit en 1932 qui travaille avec MM. Maupas et Cochand à organiser des compétitions de ski de fond. Val-Morin est une destination.
Une annonce dans la Presse de juin 1929: "PINEHURST INN", Val-Morin, VILLEGIATURE A L'ANNEE, Culture physique _ Exercices d'assouplissement pour hommes d'affaires, par le professeur Émile Maupas. En 1937, dans la Presse: "The most popular hotels at Val Morin are the well-known Pinehurst Inn, and Camp Maupas, across the lake." Laurentians on parade: Laurentian Mountains, Province of Quebec, Canada.
L'hôtel sera vendu en 1944 à M. Charles Paul qui démarre une campagne publicitaire dans le Canada, pour la relance de l'hôtel. En 1945, M, Paul est heureux d'annoncer qu'il s'est assuré les services du fameux Émile Cousineau comme instructeur de ski au Pinehurst Inn. Le seul hôtel avec un CASINO DE DANSE. Orchestre toutes les fins de semaine. (Le Canada, 12 janvier 1945). En décembre 1947, l'hôtel Pinehurst de Val-Morin est une perte totale. «Un des plus beaux hôtels des Laurentides au nord de Montréal est ce matin une perte complète. Il n'y avait que quatre personnes dans l'hôtel à ce moment. Elles étaient toutes des employées de M. Charles Paul, propriétaire de l'hôtel. M. Paul était à Montréal hier soir, au moment de la tragédie. L'hôtel Pinehurst avait quatre étages et comprenait 58 chambres. On y faisait des réparations depuis quelques jours, et la réouverture devait avoir lieu cette semaine.» (Le Canada, Le Devoir, 1903-1954, samedi 6 décembre 1947)
À l'été de 1949, l'auberge Pinehurst ayant repris ses activités doit fermer de façon temporaire avec quatre autres établissements. «Les propriétaires de ces hôtels avaient transgressé la loi en fermant à des heures trop tardives ou encore en tolérant des indésirables. Le chef de la police des liqueurs a aussi révélé que 15 camions et automobiles qui avaient servi au transport illégal de boisson avaient été saisis. On reproche au Pinehurst d'avoir donné des représentations à 3 h du matin.» (La Presse 10 août, le Devoir jeudi 11 août 1949). Enfin, l'auberge va cesser ses activités, détruite par le feu en 1961.
L'HÔTEL SUN VALLEY
C'est en 1939 que Raoul Clouthier, directeur du département français de relations publiques du Canadien Pacifique, achète la ferme de Joseph Locas dans le 5e rang du canton Morin. Il la transforme en auberge qui offre des sports d'été, dont l'équitation, et d'hiver en aménageant une pente de ski avec un remonte-pente. Il incorpore l'auberge sous le nom de Sun Valley Farm. En cette période de guerre, dans les familles possédant une ferme, les garçons n'étaient pas obligés de s'enrôler dans l'armée; de là le nom de Sun Valley Farm. En 1944, une deuxième construction est réalisée car l'auberge avait été détruite par un incendie.
M. Clouthier gère l'entreprise jusqu'en 1952 où M. Max Siegman, originaire du Jura (Suisse) loue le commerce pour un an et l'achète en 1953 mais sans l'auberge qui avait brûlé en 1952. M. Siegman reconstruit alors dans un style suisse bernois. Il convertit l'écurie en théâtre d'été, le premier dans les Laurentides avec Henri Norbert. Quelques années plus tard, il ajoute d'autres bâtiments: le Chalet Edelweiss, le Chalet Alpen Rose et le Chamonix.
En 1964, M. Siegman est victime d'un accident de voiture. Alors, son fils Gérard prend la relève jusqu'à la fermeture à la fin des années 80. Fait à noter: le film "Après ski" a été tourné en 1971 au Sun Valley.
M. Clouthier gère l'entreprise jusqu'en 1952 où M. Max Siegman, originaire du Jura (Suisse) loue le commerce pour un an et l'achète en 1953 mais sans l'auberge qui avait brûlé en 1952. M. Siegman reconstruit alors dans un style suisse bernois. Il convertit l'écurie en théâtre d'été, le premier dans les Laurentides avec Henri Norbert. Quelques années plus tard, il ajoute d'autres bâtiments: le Chalet Edelweiss, le Chalet Alpen Rose et le Chamonix.
En 1964, M. Siegman est victime d'un accident de voiture. Alors, son fils Gérard prend la relève jusqu'à la fermeture à la fin des années 80. Fait à noter: le film "Après ski" a été tourné en 1971 au Sun Valley.
L'HÔTEL VAL-MORIN LODGE
L'histoire du Val-Morin Lodge commence bien avant la fondation du village. En effet, le 23 mai 1882, Frédérick Vanier et son épouse Exilia Campeau font l'acquisition d'un lot (no 2, 6e rang du canton Morin, paroisse Sainte-Adèle). Au fil des ans, la petite famille s'agrandit; jusqu'à 16 enfants. Alors en 1899, le couple fait une requête au gouvernement provincial pour obtenir cent acres de terre propres à la culture puisqu'il existe des octrois gratuits aux pères et mères de 12 enfants.
Le plus jeune fils, Albert, rachète la terre de son père et ouvre une auberge, la Pension Vanier, où il accueille les touristes pour le ski. Il va les chercher à la gare en carriole, et sa femme Anna Lortie leur cuisine de bons repas. Après quelques années, la petite famille qui compte 4 enfants, déménage au village pour acquérir le magasin général.
M. Roméo Trudeau achète la terre de M. Vanier en 1945 et construit le Val-Morin Lodge sur la montagne (11e avenue). Cet hôtel est composé de 30 chambres, d'une grande salle à manger, d'une salle de réception et un bar. La famille Brault, le père et ses six filles, y présentait un très bon spectacle musical. Plusieurs artistes célèbres ont participé au succès de l'hôtel.
Finalement, le feu a détruit cet édifice dans la nuit du 23 février 1948; M. Léo Gravel était le propriétaire.
Le plus jeune fils, Albert, rachète la terre de son père et ouvre une auberge, la Pension Vanier, où il accueille les touristes pour le ski. Il va les chercher à la gare en carriole, et sa femme Anna Lortie leur cuisine de bons repas. Après quelques années, la petite famille qui compte 4 enfants, déménage au village pour acquérir le magasin général.
M. Roméo Trudeau achète la terre de M. Vanier en 1945 et construit le Val-Morin Lodge sur la montagne (11e avenue). Cet hôtel est composé de 30 chambres, d'une grande salle à manger, d'une salle de réception et un bar. La famille Brault, le père et ses six filles, y présentait un très bon spectacle musical. Plusieurs artistes célèbres ont participé au succès de l'hôtel.
Finalement, le feu a détruit cet édifice dans la nuit du 23 février 1948; M. Léo Gravel était le propriétaire.
LA VILLA LAPIERRE
Suivant le registre foncier, le lot 19 b, 10e rang du canton Morin a été acheté le 4 juillet 1903 par Damien Marinier, forgeron de Sainte-Marguerite qui se serait installé à Val-Morin, aurait construit une auberge, et l'aurait vendue à Albert Lapierre le 15 décembre 1927.
La famille Lapierre a tenu une maison de pension à cet endroit (maintenant 5864 rue Morin). Le 6 juillet 1925, la municipalité avait émis un permis de maison de pension pour cet établissement. La famille Lapierre a tenu l'auberge jusqu'en 1944.
En 1944, Albert Lapierre a cédé l'auberge à Bérangère Sauvé Daoust dont l'un des fils faisait alors partie de l'escadrille Alouette de l'armée de l'air. De là le changement du nom de Villa Lapierre à Auberge Alouette. Été comme hiver, des touristes séjournaient à l'auberge.
Le 30 avril 1948, Mme Sauvé Daoust a cédé l'auberge à M. Laurent Ouellette. En 1975, c'est devenu l'Auberge de jeunesse de Saint-Sauveur Inc. Durant quelques années, l'auberge a accueilli un grand nombre de jeunes de 16 à 25 ans. À la suite de difficultés financières, la Caisse Populaire de Saint-Jérôme a repris l'auberge et l'a revendue à Jeannine Ouellette, fille de Laurent. Le conjoint de Jeannine, Marc Thériault, a procédé à des rénovations importantes; alors la Villa Lapierre est devenue une coquette maison canadienne avec lucarnes.
La famille Lapierre a tenu une maison de pension à cet endroit (maintenant 5864 rue Morin). Le 6 juillet 1925, la municipalité avait émis un permis de maison de pension pour cet établissement. La famille Lapierre a tenu l'auberge jusqu'en 1944.
En 1944, Albert Lapierre a cédé l'auberge à Bérangère Sauvé Daoust dont l'un des fils faisait alors partie de l'escadrille Alouette de l'armée de l'air. De là le changement du nom de Villa Lapierre à Auberge Alouette. Été comme hiver, des touristes séjournaient à l'auberge.
Le 30 avril 1948, Mme Sauvé Daoust a cédé l'auberge à M. Laurent Ouellette. En 1975, c'est devenu l'Auberge de jeunesse de Saint-Sauveur Inc. Durant quelques années, l'auberge a accueilli un grand nombre de jeunes de 16 à 25 ans. À la suite de difficultés financières, la Caisse Populaire de Saint-Jérôme a repris l'auberge et l'a revendue à Jeannine Ouellette, fille de Laurent. Le conjoint de Jeannine, Marc Thériault, a procédé à des rénovations importantes; alors la Villa Lapierre est devenue une coquette maison canadienne avec lucarnes.
L'HÔTEL CLÉMENT
L'Hôtel Clément servit de maison de pension bien avant la création du village de Val-Morin. Située sur une élévation en bordure de la Rivière du Nord, elle jouit d'une vue exceptionnelle sur le noyau villageois et sur les montagnes environnantes.
Elle fut la propriété de Louis Alphonse Clément, lequel naquit à Troy, district d'Albany, dans l'état de New-York, entre 1855 et 1862. Ce dernier, unilingue anglophone, arrive à Montréal vers 1880. Il y rencontre Caroline Viau, née en 1865, qu'il épouse peu de temps après.
En 1911, le couple s'installe à Sainte-Agathe-des-Monts avec leurs nombreux enfants. Louis exerçait alors le métier de peintre décorateur dans les églises. En 1915, Louis et Caroline achètent un emplacement, avec bâtisses dessus érigées, dans un secteur de la paroisse de Sainte-Adèle d'Abercrombie, puisque ce n'est qu'en 1922 que Val-Morin devint un village auronome après une partition du territoire.
Grâce à la Compagnie de Chemin de fer de Montréal et Occidental, plus tard appelée la Compagnie du Canadien Pacifique, le train déversait de nombreux villégiateurs dans les Laurentides. La première gare de Val-Morin, ouverte en 1891, bénéficia de cet achalandage. À cause de cette affluence de touristes, hiver comme été, Louis et Caroline décidèrent de convertir leur résidence en hôtel et obtinrent un permis de boissons de la municipalité le 3 juin 1924. Après le décès de Caroline en 1927, Louis cesse graduellement de tenir pension et vend la propriété à deux de ses enfants, tout en continuant à y habiter. Durant quelques saisons estivales, la maison est louée à un organisme juif qui y recevait des enfants en colonie de vacances.
La présence de nombreux villégiateurs juifs, locateurs de chalets d'été et fréquentant la synagogue, amena une prospérité économique dans le village jusqu'à leur exode.
Après le décès de Louis à l'âge de 87 ans, la maison est louée de façon saisonnière jusqu'en 1967, date à laquelle elle est vendue à trois reprises et détenue en 1987 par M. Raymond Lemaire et Mme Suzanne Perreault. À l'arrière, on y construisit trois logements donnant sur la rivière et ouverts à la location. Ainsi, cette grande maison a su traverser le siècle sans trop perdre son cachet d'autrefois. Elle connaît présentement une période d'accalmie. Tout comme autrefois, elle demeure un lieu de vie accueillant.
Elle fut la propriété de Louis Alphonse Clément, lequel naquit à Troy, district d'Albany, dans l'état de New-York, entre 1855 et 1862. Ce dernier, unilingue anglophone, arrive à Montréal vers 1880. Il y rencontre Caroline Viau, née en 1865, qu'il épouse peu de temps après.
En 1911, le couple s'installe à Sainte-Agathe-des-Monts avec leurs nombreux enfants. Louis exerçait alors le métier de peintre décorateur dans les églises. En 1915, Louis et Caroline achètent un emplacement, avec bâtisses dessus érigées, dans un secteur de la paroisse de Sainte-Adèle d'Abercrombie, puisque ce n'est qu'en 1922 que Val-Morin devint un village auronome après une partition du territoire.
Grâce à la Compagnie de Chemin de fer de Montréal et Occidental, plus tard appelée la Compagnie du Canadien Pacifique, le train déversait de nombreux villégiateurs dans les Laurentides. La première gare de Val-Morin, ouverte en 1891, bénéficia de cet achalandage. À cause de cette affluence de touristes, hiver comme été, Louis et Caroline décidèrent de convertir leur résidence en hôtel et obtinrent un permis de boissons de la municipalité le 3 juin 1924. Après le décès de Caroline en 1927, Louis cesse graduellement de tenir pension et vend la propriété à deux de ses enfants, tout en continuant à y habiter. Durant quelques saisons estivales, la maison est louée à un organisme juif qui y recevait des enfants en colonie de vacances.
La présence de nombreux villégiateurs juifs, locateurs de chalets d'été et fréquentant la synagogue, amena une prospérité économique dans le village jusqu'à leur exode.
Après le décès de Louis à l'âge de 87 ans, la maison est louée de façon saisonnière jusqu'en 1967, date à laquelle elle est vendue à trois reprises et détenue en 1987 par M. Raymond Lemaire et Mme Suzanne Perreault. À l'arrière, on y construisit trois logements donnant sur la rivière et ouverts à la location. Ainsi, cette grande maison a su traverser le siècle sans trop perdre son cachet d'autrefois. Elle connaît présentement une période d'accalmie. Tout comme autrefois, elle demeure un lieu de vie accueillant.
bottom of page