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Églises
L’aspect de l’église a changé quelque peu depuis sa construction. Plusieurs améliorations ont été effectuées (...)
La Fête Dieu de 1948
Chaque année, au mois de juin, les chrétiens célèbrent la fête du Saint-Sacrement. Autrefois, on appelait cet événement la Fête-Dieu. On choisissait un site un peu élevé, pas trop loin de l’église, pour préparer un reposoir (endroit où déposer le Saint-Sacrement). À cette occasion, on faisait une procession à partir de l’église jusqu’au reposoir. Ce défilé était composé du curé qui portait l’ostensoir et qui marchait sous le dais soutenu par quatre fidèles; souvent les marguilliers.
Devant le curé défilaient les enfants de chœur, les élèves de l’école accompagnés des religieuses, les Dames de Sainte Anne avec leur bannière ainsi que les Enfants de Marie et la Ligue du Sacré-Cœur et de nombreux fidèles. Tout le long du parcours, on chantait des cantiques comme « Le voici, l’Agneau si doux, le vrai Pain des Anges ».
Pendant que la foule se rendait au reposoir, c’était la frénésie à cet endroit : quelques jeunes filles avaient été sélectionnées pour représenter des anges. Vêtues d’une longue robe blanche et une paire d’ailes fabriquées en carton et papier crêpé par les Sœurs, elles étaient très fières et honorées de tenir ce rôle. C’était une belle tradition!
Devant le curé défilaient les enfants de chœur, les élèves de l’école accompagnés des religieuses, les Dames de Sainte Anne avec leur bannière ainsi que les Enfants de Marie et la Ligue du Sacré-Cœur et de nombreux fidèles. Tout le long du parcours, on chantait des cantiques comme « Le voici, l’Agneau si doux, le vrai Pain des Anges ».
Pendant que la foule se rendait au reposoir, c’était la frénésie à cet endroit : quelques jeunes filles avaient été sélectionnées pour représenter des anges. Vêtues d’une longue robe blanche et une paire d’ailes fabriquées en carton et papier crêpé par les Sœurs, elles étaient très fières et honorées de tenir ce rôle. C’était une belle tradition!
Mariage
Voici la photo d'un mariage célébré à l'église Saint-Norbert de Val-Morin par Mgr Paul-Émile Gauthier, lequel fut curé de la paroisse entre 1937 et 1944.
Les futurs époux, qui avaient été citoyens de Val-Morin et y avaient des racines familiales, étaient Lorraine Clément et Robert Saint-Hilaire. Leurs témoins respectifs étaient Émile Clément et Rodolphe Saint-Hilaire, tous deux vivant à Val-Morin.
Après la cérémonie, parents et amis furent conviés à un repas de noce à l'hôtel La Sapinière de Val-David, propriété de Jean-Louis Dufresne à l'époque.
Si on remonte au début de la paroisse, il y a presque cent ans, le 28 décembre 1926, M. Émile Gascon a épousé Yvonne Bélair, ce fut le premier mariage à l'église, construite en 1924. Cependant, la paroisse a été érigée en 1925. Habituellement, le mariage avait lieu dans la paroisse de la mariée. Le marié n'avait pas le loisir de voir la robe de la mariée avant l'événement. Lorsque la mariée avait revêtu sa robe, son père lui donnait sa bénédiction et la conduisait à l'autel où son futur époux l'attendait.
Durant la célébration, un chanteur ou une chanteuse offrait un répertoire de chants appropriés, accompagné de l'organiste. Au sortir de l'église, les cloches sonnaient un air joyeux et une photo de groupe était prise dans l'escalier. Très souvent, tous les paroissiens étaient présents.
Les invités suivaient les mariés pour un repas festif dans la maison paternelle ou dans une auberge ou un hôtel. On mangeait, on dansait, on chantait, et si les mariés faisaient un voyage de noce, ils changeaient de costume et partaient à la fin de l'après-midi et les invités continuaient la fête jusqu'au petit matin.
Les futurs époux, qui avaient été citoyens de Val-Morin et y avaient des racines familiales, étaient Lorraine Clément et Robert Saint-Hilaire. Leurs témoins respectifs étaient Émile Clément et Rodolphe Saint-Hilaire, tous deux vivant à Val-Morin.
Après la cérémonie, parents et amis furent conviés à un repas de noce à l'hôtel La Sapinière de Val-David, propriété de Jean-Louis Dufresne à l'époque.
Si on remonte au début de la paroisse, il y a presque cent ans, le 28 décembre 1926, M. Émile Gascon a épousé Yvonne Bélair, ce fut le premier mariage à l'église, construite en 1924. Cependant, la paroisse a été érigée en 1925. Habituellement, le mariage avait lieu dans la paroisse de la mariée. Le marié n'avait pas le loisir de voir la robe de la mariée avant l'événement. Lorsque la mariée avait revêtu sa robe, son père lui donnait sa bénédiction et la conduisait à l'autel où son futur époux l'attendait.
Durant la célébration, un chanteur ou une chanteuse offrait un répertoire de chants appropriés, accompagné de l'organiste. Au sortir de l'église, les cloches sonnaient un air joyeux et une photo de groupe était prise dans l'escalier. Très souvent, tous les paroissiens étaient présents.
Les invités suivaient les mariés pour un repas festif dans la maison paternelle ou dans une auberge ou un hôtel. On mangeait, on dansait, on chantait, et si les mariés faisaient un voyage de noce, ils changeaient de costume et partaient à la fin de l'après-midi et les invités continuaient la fête jusqu'au petit matin.
Tombola
Dans les années 40-50, le curé Rémi Corbeil avait trouvé un bon moyen de remplir les greniers de la paroisse. Avec quelques bénévoles, il a organisé une tombola les fins-de-semaines durant plusieurs étés.
Tout le monde participait; de toutes nationalités, les anglais, les juifs, les touristes, les résidents. Dans le stationnement, (en avant de la mairie), il y avait une grande table circulaire en bois avec les bancs pour le bingo, et au centre, une table avec les cadeaux.
Des dames dévouées se rendaient à Montréal avec le curé ou leur époux pour acheter les cadeaux tels que des lampes, des bouilloires, des grille-pain, etc. Il y avait aussi sur le terrain des tables de jeux comme « Lucky Seven », la roue de fortune, etc. C’est avec les profits générés par la tombola, qu’on appelait « l’argent des œuvres paroissiales » qu’on a payé une grande partie de la construction du presbytère.
Tout le monde participait; de toutes nationalités, les anglais, les juifs, les touristes, les résidents. Dans le stationnement, (en avant de la mairie), il y avait une grande table circulaire en bois avec les bancs pour le bingo, et au centre, une table avec les cadeaux.
Des dames dévouées se rendaient à Montréal avec le curé ou leur époux pour acheter les cadeaux tels que des lampes, des bouilloires, des grille-pain, etc. Il y avait aussi sur le terrain des tables de jeux comme « Lucky Seven », la roue de fortune, etc. C’est avec les profits générés par la tombola, qu’on appelait « l’argent des œuvres paroissiales » qu’on a payé une grande partie de la construction du presbytère.
Bénédiction des skis
En janvier 1933, le premier curé de la paroisse Saint-Norbert de Val-Morin, Eugène Thérien, voyant l'achalandage de touristes venant des villes environnantes, de Montréal et des États-Unis pour faire du ski, a décidé de bénir ces fidèles avec leurs skis.
Les touristes arrivaient par train, les habitants allaient les chercher à la gare en carriole avec les chevaux pour les conduire au village, et, par la suite, aux nombreux hôtels et auberges. Au fil des années, les autobus et les taxis ont remplacé les chevaux.
Alors, tout le monde allait à la messe du dimanche matin. Cet hiver-là, c'était la première fois que les skis entraient à l'église. Dans un journal du temps apparaît cette photo avec cette description: "Dans plusieurs centres de ski, il se dit des messes spéciales pour les fervents de ce sport. Ci-dessus, la photo fait voir la cérémonie de bénédiction des skis dans une église paroissiale des Laurentides. Cette forêt de longs patins de bois symbolise la forêt naturelle d'où ils ont été tirés." Cette église est celle de Val-Morin.
Ce rituel est resté longtemps dans nos traditions, et dans les années 50, la municipalité de Val-Morin a participé au Carnaval de Sainte-Agathe avec un char allégorique ayant pour thème "La première bénédiction des skis". Le faux curé était Marcel Bélair.
Les touristes arrivaient par train, les habitants allaient les chercher à la gare en carriole avec les chevaux pour les conduire au village, et, par la suite, aux nombreux hôtels et auberges. Au fil des années, les autobus et les taxis ont remplacé les chevaux.
Alors, tout le monde allait à la messe du dimanche matin. Cet hiver-là, c'était la première fois que les skis entraient à l'église. Dans un journal du temps apparaît cette photo avec cette description: "Dans plusieurs centres de ski, il se dit des messes spéciales pour les fervents de ce sport. Ci-dessus, la photo fait voir la cérémonie de bénédiction des skis dans une église paroissiale des Laurentides. Cette forêt de longs patins de bois symbolise la forêt naturelle d'où ils ont été tirés." Cette église est celle de Val-Morin.
Ce rituel est resté longtemps dans nos traditions, et dans les années 50, la municipalité de Val-Morin a participé au Carnaval de Sainte-Agathe avec un char allégorique ayant pour thème "La première bénédiction des skis". Le faux curé était Marcel Bélair.
Les fonts baptismaux
Plusieurs d'entre vous avez été baptisés sur ce meuble antique qu'on appelle les fonts baptismaux. Autrefois, les bébés étaient baptisés le plus tôt possible après leur naissance, car il y avait plus de mortalité qu'aujourd'hui. Les mamans accouchaient à la maison, souvent avec une sage-femme; parfois le médecin arrivait et le travail était fait.
Donc, les mamans n'assistaient pas au baptême; c'est la raison pour laquelle on demandait une porteuse. Le parrain et la marraine étaient présents et, avec le père, devaient signer les registres de la paroisse. Héritage précieux en généalogie! Certains signaient au moyen d'un X, n'ayant pas fréquenté l'école.
À la fin de la célébration, les cloches sonnaient pour souligner la venue d'un nouveau membre de l'Église. Le premier baptême dans l’église a eu lieu le 17 novembre 1925; le bébé était Fernand Bélair, fils de Euclide Bélair et Léontine Allard.
Malheureusement, ce bel objet a disparu lors de la vente de l'église en juin 2020. Il était très fragile et est tombé en miettes lorsqu'on a voulu le déménager.
Donc, les mamans n'assistaient pas au baptême; c'est la raison pour laquelle on demandait une porteuse. Le parrain et la marraine étaient présents et, avec le père, devaient signer les registres de la paroisse. Héritage précieux en généalogie! Certains signaient au moyen d'un X, n'ayant pas fréquenté l'école.
À la fin de la célébration, les cloches sonnaient pour souligner la venue d'un nouveau membre de l'Église. Le premier baptême dans l’église a eu lieu le 17 novembre 1925; le bébé était Fernand Bélair, fils de Euclide Bélair et Léontine Allard.
Malheureusement, ce bel objet a disparu lors de la vente de l'église en juin 2020. Il était très fragile et est tombé en miettes lorsqu'on a voulu le déménager.
Les enfants de chœur
Les garçons de l’école avaient fière allure dans leur costume de gala! Ils participaient à toutes les cérémonies : messes, fête Dieu, funérailles, mariages, etc… vêtus de soutanes rouges ou noires et de surplis blancs en dentelle. Ils recevaient un salaire de 5 sous à 25 sous.
Les filles faisaient le ménage de l’église, du chœur principalement, avec les religieuses. On cirait le plancher de bois franc et on le polissait en patinant en pieds de bas de laine.
Dès 1925, une chorale d’adultes était formée pour les messes dominicales et les fêtes et funérailles. M. Richard Hamelin faisait partie de cette chorale ainsi que M. Paul Lepage à qui on réservait le chant du « Minuit, chrétien ». À la messe quotidienne, M. Henri Beauvais assurait le chant, accompagné de l’organiste Mme Béatrice Legault, son épouse, et plus tard par Mme Antoinette Ouellette Pagé. Mlle Irène Lapierre, soprano colorature, était recherchée pour les mariages.
Avec l’arrivée des Sœurs du Sacré-Cœur, en 1934, une chorale d’enfants a pris la relève. Lorsque le curé Rémi Corbeil est devenu notre pasteur, à partir de 1948, au mois de juin, les enfants de chœur et les enfants de la chorale étaient récompensés : accompagné de quelques bénévoles, il nous offrait une sortie comme : le Cinérama, un pique-nique chez sa sœur à Saint-Eustache, une partie de hockey au Forum, etc.
Les filles faisaient le ménage de l’église, du chœur principalement, avec les religieuses. On cirait le plancher de bois franc et on le polissait en patinant en pieds de bas de laine.
Dès 1925, une chorale d’adultes était formée pour les messes dominicales et les fêtes et funérailles. M. Richard Hamelin faisait partie de cette chorale ainsi que M. Paul Lepage à qui on réservait le chant du « Minuit, chrétien ». À la messe quotidienne, M. Henri Beauvais assurait le chant, accompagné de l’organiste Mme Béatrice Legault, son épouse, et plus tard par Mme Antoinette Ouellette Pagé. Mlle Irène Lapierre, soprano colorature, était recherchée pour les mariages.
Avec l’arrivée des Sœurs du Sacré-Cœur, en 1934, une chorale d’enfants a pris la relève. Lorsque le curé Rémi Corbeil est devenu notre pasteur, à partir de 1948, au mois de juin, les enfants de chœur et les enfants de la chorale étaient récompensés : accompagné de quelques bénévoles, il nous offrait une sortie comme : le Cinérama, un pique-nique chez sa sœur à Saint-Eustache, une partie de hockey au Forum, etc.
Funérailles
Cette photo illustre les funérailles de Mme Marie-Anne Légaré, épouse de M. Cléophas Bélair, le 22 juillet 1954.
À cette époque, la personne décédée était exposée à la maison durant trois jours. La famille et les amis(es) apportaient des victuailles pour nourrir les visiteurs qui veillaient le corps avec les proches jour et nuit en récitant le chapelet.
Le quatrième jour, les funérailles étaient célébrées à l'église du village. Le cortège était composé du corbillard, de la voiture familiale et des "chars de fleurs". Souvent, les pompiers, vêtus de leur beau costume d'apparat, portaient le cercueil, le déposaient sur le catafalque et le conduisaient en avant de la nef. (On les voit ici, debout devant la foule à genoux).
Remarquez le décor: fenêtres et colonnes revêtues de tentures noires, même sur l'autel et sous la peinture de la Cène; de plus, couverture noire sur le cercueil.
La chorale paroissiale assurait le chant. À la fin de la célébration, le cortège d'autos et de gens à pied se dirigeait vers le cimetière pour y déposer la dépouille.
Bien sûr, presque tous les paroissiens assistaient aux funérailles, comme aux mariages, puisqu'on partageait les bons comme les mauvais moments.
À cette époque, la personne décédée était exposée à la maison durant trois jours. La famille et les amis(es) apportaient des victuailles pour nourrir les visiteurs qui veillaient le corps avec les proches jour et nuit en récitant le chapelet.
Le quatrième jour, les funérailles étaient célébrées à l'église du village. Le cortège était composé du corbillard, de la voiture familiale et des "chars de fleurs". Souvent, les pompiers, vêtus de leur beau costume d'apparat, portaient le cercueil, le déposaient sur le catafalque et le conduisaient en avant de la nef. (On les voit ici, debout devant la foule à genoux).
Remarquez le décor: fenêtres et colonnes revêtues de tentures noires, même sur l'autel et sous la peinture de la Cène; de plus, couverture noire sur le cercueil.
La chorale paroissiale assurait le chant. À la fin de la célébration, le cortège d'autos et de gens à pied se dirigeait vers le cimetière pour y déposer la dépouille.
Bien sûr, presque tous les paroissiens assistaient aux funérailles, comme aux mariages, puisqu'on partageait les bons comme les mauvais moments.
Intérieur de l'église
Selon M. Luc Noppen, l’intérieur de l’église se définit comme suit : revêtement dominant des murs de la voûte ou du plafond, carton; forme de la voûte, arc surbaissé; plan au sol, rectangulaire, chœur en saillie, chevet plat; plan intérieur : nef à 3 vaisseaux, tribune arrière; autres éléments : orgue 1938, opus 1589 de Casavant & Frères. Avant celui-ci, nous avions hérité de l’orgue de Sainte-Adèle.
La finition est sobre mais convenable. L’autel, sculpté par M. Goyette, vient de Saint-Constant. La Fabrique de Saint-Jérôme fait le don de la vieille chaire illustrée par les prédications du Curé Labelle (1855). La statue de saint Norbert est offerte par Mme Virol.
L’aspect de l’église a changé quelque peu depuis sa construction. Plusieurs améliorations ont été effectuées, comme l’installation d’un chemin de croix en 1927, l’aménagement pour la saison hivernale et la construction de la sacristie en 1928, la peinture et l’installation de l’électricité en 1929. En 1934, 10 « électroliers » ainsi que deux anges portant des lumières, dons de M. et Mme Fidèle Ouellette, font la joie des fidèles. En cette même année, les bancs remplacent les chaises de 1924. Le 26 mars 1937, un crucifix de mission, donné par des particuliers et les Œuvres paroissiales, prend place en avant de la nef. En 1938, le clocher se refait une beauté.
Le curé Rémi Corbeil est arrivé en 1948. Très habile, il a fabriqué tous les accessoires électriques en fer forgé, qui sont toujours fonctionnels. Il a organisé des corvées; les hommes travaillaient et les dames faisaient la cuisine, le curé fournissait la bière.
Malheureusement, dans les années 60, la révolution tranquille a suscité un grand bouleversement tant dans l’église que chez les fidèles. L’autel a été déplacé pour faire face aux fidèles, la balustrade a été enlevée, les statues ont disparu, de superbes tableaux sont figés sous la peinture. Désastre!!!
La finition est sobre mais convenable. L’autel, sculpté par M. Goyette, vient de Saint-Constant. La Fabrique de Saint-Jérôme fait le don de la vieille chaire illustrée par les prédications du Curé Labelle (1855). La statue de saint Norbert est offerte par Mme Virol.
L’aspect de l’église a changé quelque peu depuis sa construction. Plusieurs améliorations ont été effectuées, comme l’installation d’un chemin de croix en 1927, l’aménagement pour la saison hivernale et la construction de la sacristie en 1928, la peinture et l’installation de l’électricité en 1929. En 1934, 10 « électroliers » ainsi que deux anges portant des lumières, dons de M. et Mme Fidèle Ouellette, font la joie des fidèles. En cette même année, les bancs remplacent les chaises de 1924. Le 26 mars 1937, un crucifix de mission, donné par des particuliers et les Œuvres paroissiales, prend place en avant de la nef. En 1938, le clocher se refait une beauté.
Le curé Rémi Corbeil est arrivé en 1948. Très habile, il a fabriqué tous les accessoires électriques en fer forgé, qui sont toujours fonctionnels. Il a organisé des corvées; les hommes travaillaient et les dames faisaient la cuisine, le curé fournissait la bière.
Malheureusement, dans les années 60, la révolution tranquille a suscité un grand bouleversement tant dans l’église que chez les fidèles. L’autel a été déplacé pour faire face aux fidèles, la balustrade a été enlevée, les statues ont disparu, de superbes tableaux sont figés sous la peinture. Désastre!!!
Extérieur de l'église de Val-Morin
Le 3 octobre 1926, il est « proposé que l'on finisse l'église de manière convenable ». La commande a probablement été passée à l'architecte Henri-Sicotte Labelle, puisque celui-ci a préparé une série de plans, « modifications à l'église actuelle », qui sont datés du 1er mars 1927. Au départ, le choix de l'architecte Henri-Sicotte Labelle de poser l'église sur un socle, en quelque sorte sur la colline, a été délibéré et cherchait à produire un « effet de site ». L'architecte s'est inspiré de l'architecture de la Renaissance italienne et notamment des auvres du maître Andrea Palladio. Or, à cette époque, il était coutume de poser les chapelles et les églises sur des butes, de les incruster dans les collines. Henri-Sicotte Labelle a fait de la sorte : la chapelle de Val-Morin domine la vallée de la rivière du Nord et est visible même depuis les rives du lac Raymond. Avec la vallée à ses pieds, elle a été conçue pour être vue de loin (même sans haut clocher). Sans occuper une position au centre du village, l'église exprime une réelle centralité autour de laquelle, avec le temps, se sont densifiés et developpés un noyau villageois et un pôle civique.
Luc Noppen, L'église Saint-Norbert de Val-Morin, (MRC des Laurentides) Étude historique, analyse architecturale et paysagère, évaluation patrimoniale, 2018
Luc Noppen, L'église Saint-Norbert de Val-Morin, (MRC des Laurentides) Étude historique, analyse architecturale et paysagère, évaluation patrimoniale, 2018
La cloche
La cloche de l'église provient d'un bateau nommé "Le Cultivateur", qui faisait le service entre Sorel et Montréal. Le capitaine A-E Labelle en a fait le don; peut-être était-il de la famille du curé Labelle?
La cloche prenait place dans le clocher dès la construction en 1924, mais depuis plusieurs années, un carillon y est installé et la cloche a reposé dans l'église jusqu'en 2020. Elle est maintenant entreposée, le clocher n'étant pas assez solide pour la supporter.
Autrefois, les cloches de l'église sonnaient pour l'angélus à 6 h, à midi et à 18 h. Aussi, elles annonçaient les événements: les baptêmes, les mariages, les funérailles, et invitaient les gens pour la messe, ce qui se produit encore aujourd'hui.
De plus, elles sonnaient lorsqu'une personne décédait; on entendait le glas, elles avaient une sonorité spéciale, c'était différent pour un homme et pour une femme. On utilisait les cloches pour demander de l'aide lors d'un sinistre, un feu, un accident, ou annoncer la fin de la guerre…
Il n'y avait pas l'internet!
La cloche prenait place dans le clocher dès la construction en 1924, mais depuis plusieurs années, un carillon y est installé et la cloche a reposé dans l'église jusqu'en 2020. Elle est maintenant entreposée, le clocher n'étant pas assez solide pour la supporter.
Autrefois, les cloches de l'église sonnaient pour l'angélus à 6 h, à midi et à 18 h. Aussi, elles annonçaient les événements: les baptêmes, les mariages, les funérailles, et invitaient les gens pour la messe, ce qui se produit encore aujourd'hui.
De plus, elles sonnaient lorsqu'une personne décédait; on entendait le glas, elles avaient une sonorité spéciale, c'était différent pour un homme et pour une femme. On utilisait les cloches pour demander de l'aide lors d'un sinistre, un feu, un accident, ou annoncer la fin de la guerre…
Il n'y avait pas l'internet!
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